Festival des Arts de Saint-Sauveur, LA découverte de Céline Davis

Par Céline Davis

10 août 2023

De l’art en plein parc, j’adore ça! Je trouve que l’art et la nature se marient bien. Et ça rend le tout accessible et intimiste. Des rencontres improbables qui attirent les curieux, de belles découvertes vécues par une variété de publics! C’est d’ailleurs ce qui m’a frappé à mon arrivée au point de rassemblement un peu à l’avance, j’entendais le public discuter entre eux avant le début du spectacle. Plusieurs personnes se demandaient : « qu’est-ce qu’on va voir exactement? ». J’aimais entendre que certains répondaient : « je ne le sais pas exactement, mais ça semblait intéressant. ».

Moi-même, je n'ai pas une grande connaissance du milieu de la danse, mais je trouve ça magnifique, expressif et émotif, et ce, dans sa déclinaison de styles! C’est d’ailleurs ce qui m’a attiré dans l’événement OFF du Festival des arts de St-Sauveur, Les sentiers de la danse. Trois fins de semaine de parcours différents dans deux endroits étaient prévues. J’aime ce concept d’un parcours déambulatoire extérieur où nous pourrions découvrir trois œuvres d’artistes différent.e.s et de styles différents. J’ai choisi d’assister à la dernière représentation de la première fin de semaine, alors que le parcours se faisait dans le parc Claude-Henri Grignon, à Ste-Adèle.

Après la présentation de ce premier groupe par le directeur général Etienne Lavigne, les quatre danseurs de La Tresse sont apparus entre les spectateurs et ont entamé Prima Materia, un déambulatoire lors duquel les danseurs, tout de noir vêtus, et d’abord peu expressifs et sans trop d’interactions entre eux, ont avancé tranquillement jusqu’à passer à un état d’ouverture et de communication non verbale entre eux.

Le parcours nous mène à une section du parc qui forme un petit amphithéâtre naturel. Toutefois, cet amphithéâtre n’est pas pour que le spectateur s’y assoit, mais vient servir d’amphithéâtre à deux niveaux pour la groupe de danse Tentacle Tribe qui y interprète un extrait de l'œuvre Ghost. S’y enchaînent les portées, les tableaux et les structures formées par le corps des six danseurs dans des gestes inspirés autant de la danse de rue, des arts martiaux que de la danse contemporaine. Des danseurs aux vêtements pâles et blancs, je suis surprise de voir les danseurs devenir des personnages habillés entièrement en noir avec un ballon blanc uni sert de visage sans définition des danseurs. Une touche d’humour qui ravit les spectateurs.

La 3e et dernière partie du parcours nous amène dans un univers totalement différent, aux rythmes de la cumbia par Vías qui interprète un extrait de Sabor de mi corazón, chapitre 1 : cumbia. Impossible de ne pas se laisser gagner par ces rythmes festifs, enjoués et un peu sensuels. Une belle surprise attend les spectateurs pour la finale du parcours avec les musiciens qui viennent rejoindre les danseurs et invitent les spectateurs à se laisser aller à la danse de leur côté également. Une belle finale pour les spectateurs qui repartent sourire aux lèvres de ces belles découvertes et contents de s’être laissés surprendre!