Dans le rétroviseur du Mixbus: festivaler à Soif de musique

Arrivés sur le site, on sent la fébrilité dans l’air. C’est le retour du festival dans sa mouture originale après une annulation en 2020 et une édition morcelée en 2021. L’organisation déborde d’enthousiasme à gâter les festivaliers qui sont restés fidèles et séduire des nouveaux curieux à profiter des 4 jours qu’ils ont concocté avec soin.

Tout d’abord, le festival Soif de musique porte bien son nom parce que l’événement ouvre les valves avec une programmation qui étanche les envies de tout mélomane. Y déferle un fort débit de grosses pointures comme Charlotte Cardin, Les Cowboys Fringants, Coeur de pirate ou Fouki.

De notre côté, on positionne le Mixbus tout près de la scène principale pour réaliser les spectacles des artistes émergents de la région lors des change over et pour réchauffer la foule. C’est l’occasion de découvrir de nouveaux talents rafraîchissants comme le Granbyen Sene, la Bromontoise Maxyme ou le Cowansvillois Pierre-Luc Belval.

On est prêt à se baigner de musique et le jeudi commence en grand avec une soirée à saveur hip-hop/indie. Dans la foule, je suis surprise de voir autant des jeunes que leurs parents (qui méritent amplement d’être positionnés dans la catégorie «cool»). Les photos en dessous de l’arche lumineuse qui triomphe au centre du festival pleuvent par dizaine. L’installation sphérique est féérique et on aime que ça soit là tout simplement pour faire beau! Dès les premiers concerts, la foule chante et danse pour Éli Rose, Jay Scøtt et Les Louanges. On atteint le climax avec Fouki qui transforme l’ambiance à sa sauce zay zay. Ça devient le festival des lunettes de soleil en forme de coeur jaune!

Le lendemain, on arrive tôt pour préparer des entrevues à l’intérieur de notre studio nomade. On profite des installations et des foodtrucks qui donnent l’eau à la bouche avant que le stationnement du Pavillon des sports Roland-Désourdy où se situe l’événement soit plein à craquer. Poutine en main, on est paré pour le vendredi 100% girl power (ça fait du bien quand ça arrive!). C’est le premier concert à vie de Clodelle qui donne tout, accompagnée de danseurs et d’un gros lapin en toutou. S’enchaîne l'envoûtante Coeur de pirate et notre grande gagnante Polaris Charlotte Cardin! Les batteries de cellulaires se déchargent à vue d'œil, leur lumière bien brandie dans les airs pour les titres les plus romantiques de la chanteuse.

Rendu au samedi, on sait que le festival atteindra son summum d’entrées avec un line up inondé de bands populaires. La foule est dense et la vertigineuse estrade de Soif de Musique grouille de monde. Jérôme 50 nous rappelle qu’on est au Québec icitte suivi de Sara Dufour et son énergie plus que bouillante (sérieux, rien à cirer de percer le mystère de la Caramilk, je veux savoir d'où vient toute la drive de cette artiste). Arrivent alors Les Cowboys Fringants et leur mille hits. On sent le clin d'œil à la première édition de Soif de musique où la formation avait fait lever tout qu’un party. Il est difficile pour moi de résister à la tentation de chanter toutes les paroles sans exception et casser les oreilles de nos voisins. Le groupe est généreux en rappels et j’entends un «j’aurais pris 3 heures de plus » lancé dans le contingent de joyeux festivaliers qui quittent le site.

Pour pallier au manque western des Cowboys Fringants (le choix de ce nom-là m’est encore bien énigmatique), le dimanche est sous la thématique country. On remercie nos chapelets d’avoir aussi bien fait leur job parce que la météo est encore une fois exceptionnelle. Se suivent Ariane Laniel, Léa Jarry, Francis Degrandpré, Robyn Ottolini et Matt Lang tout au long de la soirée. Se sont suivis aussi pas mal de monde en danse en ligne!

Pour vous abreuver de bon shows en 2023, compte sur Soif de musique!